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  • Qu'est-ce que le deuil?
    - Texte écrit par Dr Laperle pour J’accompagne.ca – Lorsqu’il est question du deuil, nous faisons généralement référence à nos réactions à la mort d’un être cher. Ces réactions sont multiples. Elles sont souvent émotionnelles : nous pouvons ressentir par exemple une profonde tristesse, de la nostalgie, de l’impuissance, de la colère ou parfois même de la honte et de la culpabilité. Nos réactions peuvent aussi être physiques. Certains et certaines d’entre nous se mettent à faire de l’insomnie, perdent l’appétit, souffrent de maux de tête, ont cette impression de ne plus avoir d’énergie ou encore que leurs jambes sont devenues tellement lourdes qu’il devient difficile de marcher. Le deuil se manifeste également à travers nos pensées. « La vie n’a plus de sens pour moi. », « Je m’ennuie de lui terriblement. », « Pourquoi elle et pas moi ? », « J’aurais dû… si j’avais… ». Être en deuil, penser à celui ou celle qu’on aime et qui n’est plus, c’est aussi baigner dans les souvenirs de notre vie avec cette personne, dans les anecdotes et les moments précieux. Ces souvenirs peuvent être beaux et réconfortants, mais aussi intenses et difficiles. Le deuil, c’est finalement un ensemble de réactions comportementales. En d’autres termes, la mort d’une personne significative nous pousse plus ou moins consciemment, parfois volontairement ou non, à faire toutes sortes de choses : qu’il s’agisse d’aller se recueillir sur une tombe, de parler au défunt ou à la défunte, d’allumer un lampion ou de maintenir sa chambre intacte afin de continuer de ressentir sa présence. Nous pouvons même avoir envie de crier, de pleurer, de nous isoler ou bien au contraire de nous tourner vers les autres et de leur raconter encore et encore l’histoire de cette personne que nous avons tant chérie ; cette personne avec laquelle nous avons partagé des hauts et des bas et qui nous manque beaucoup. Le deuil est coloré d’une palette de réactions émotionnelles, physiques, cognitives et comportementales. En fait, cette palette est tellement vaste (des plus sombres couleurs aux plus vivifiantes), qu’il est difficile de bien décrire le deuil et surtout de prédire de quoi notre propre deuil sera fait. Le deuil est universel, en ce sens que la mort d’un être cher produit chez chacun et chacune d’entre nous des vagues plus ou moins intenses et prolongées. Par contre, il est vécu singulièrement. Nos deuils sont tous peints de combinaisons de couleurs qui se ressemblent à certains égards, mais demeurent ultimement bien uniques. Finalement, le deuil est un processus de reconstruction. Il est une tentative d’intégration de la perte à notre histoire et une réflexion sur le présent et l’avenir : de quoi souhaitons-nous que notre vie soit faite à la lumière du décès de la personne aimée ? Le deuil n’est pas uniquement subi. Nous pouvons choisir comment composer avec lui.
  • À quoi puis-je m'attendre au moment de vivre mon deuil? Comment se déroule un deuil?
    - Texte écrit par Dr Laperle pour J’accompagne.ca – À quoi peut-on s’attendre lorsque nous sommes en deuil ? Il existe plusieurs repères qui peuvent nous permettre de nous retrouver dans les dédales du deuil et de donner un peu de sens à cette palette de réactions parfois très intenses et déstabilisantes. Toutefois, il est important de préciser que ce ne sont que des repères et non des vérités absolues ou des composantes essentielles d’un deuil. Rappelons que chaque deuil est unique et qu’il n’est nullement nécessaire d’éprouver toute la palette des réactions possibles. Attendez-vous à… des étapes ? Oui et non Plusieurs endeuillé.es rapportent vivre ce qui s’apparente à des étapes dans leur processus de deuil. Il existe de nombreuses façons de décrire et de diviser ces étapes. Nous vous présentons ici des repères généraux qui ont été éprouvés par la recherche scientifique sur le deuil. Certaines personnes décrivent un état d’engourdissement émotionnel, dans lequel elles se sentent bloquées de leurs émotions ; comme si les émotions étaient gelées ou encore comme si l'endeuillé.e portait une armure bien étanche afin de survivre au choc de la perte. Nous devenons un peu comme un robot et pouvons même être plus froid.es ou détaché.es. Nous avançons dans la vie sur le pilote automatique, en prenant plus ou moins conscience de ce qui se passe autour de nous. Certain.es endeuillé.es vivront une forme d’éclatement de cette armure. La pression étant trop forte à l’intérieur de soi, nous craquons. Craquer peut faire terriblement mal et être vécu de façon violente. Un flot d’émotions en tout genre peut nous envahir et se déverser à travers des vagues de chagrin. Tristesse, culpabilité, rage, peur, anxiété, impuissance, pleurs intenses : tout est possible. Ces vagues de chagrin grugent de l’énergie et ont le potentiel d’épuiser certain.es d’entre nous. La dépressivité, l’apathie, ne plus avoir le goût de ne rien faire ou la perte de sens de façon plus globale peuvent alors colorer notre deuil. Par contre, généralement, les vagues, même si elles ne disparaissent pas complètement, tendent à se calmer, à être moins fortes et moins récurrentes. Nous réorganisons notre vie plus facilement, nous reprenons goût à celle-ci et nous apprivoisons avec plus d’espoir un monde d’où l’être cher est absent. Ces étapes ou ces états ne doivent surtout pas être compris comme des prescriptions. Premièrement, elles se présentent rarement de façon linéaire. Un.e endeuillé.e pourrait « craquer » dès le début de son deuil, puis vivre un engourdissement émotionnel par la suite et craquer à nouveau (ou pas). Un.e autre endeuillé.e pourrait ne jamais vivre d’engourdissement émotionnel. Ces étapes n’ont pas de séquence ni de fin prédéfinie : nous pouvons les revisiter plusieurs fois ou même ne jamais passer par là. Cela nous rappelle que chaque deuil est bien particulier. En somme, si vous passez par certaines de ces étapes, sachez que vous n’êtes pas le ou la seul.e à les avoir vécues. Si vous ne passez pas par ces étapes, sachez aussi que d’autres ont vécu une expérience similaire à la vôtre. Et si vous passez par des étapes différentes, sachez que cela est également possible, et qu’encore une fois, vous ne seriez pas la première personne à vivre un deuil qui sort de l’habituel. Attendez-vous à… osciller Les étapes du deuil « collent » parfois difficilement à notre expérience. Nous pouvons nous reconnaître à travers ces étapes, mais la plupart du temps de manière imparfaite. L’idée d’oscillation décrit généralement mieux le vécu des endeuillé.es. Durant un deuil, nous pouvons nous attendre à passer plus ou moins rapidement d’un état à l’autre, d’une émotion ou d’une pensée à l’autre qui sont parfois même contradictoires. Nous effectuons souvent des allers-retours entre deux pôles. Notre attention oscille entre la douleur de la perte et la reconstruction de notre vie. Lorsque nous sommes centré.es sur la perte, nous pensons beaucoup à la personne décédée, nous revisitons notre passé avec elle, nous nous autorisons à vivre notre souffrance et à pleurer toutes les larmes de notre corps ou encore nous tentons de maintenir notre relation avec le ou la défunt.e sous une forme différente (ex. en lui demandant conseil, en écoutant la musique qu’il ou elle aimait). À l’inverse, lorsque nous nous centrons sur la reconstruction, nous tentons de nous adapter aux changements que la mort produit dans notre vie. Nous allons peut-être décider de prendre part à une nouvelle activité, nous allons refaire le sous-sol ou apprendre à nous occuper seul.es des enfants, si nous avons perdu un.e conjoint.e. S’orienter sur la reconstruction, c’est aussi se créer une nouvelle identité ; se demander qui nous sommes à la lumière de notre perte et surtout qui nous voulons être. Toutefois, c’est également se permettre de laisser les grandes questions existentielles de côté et se distraire. Éviter de penser au deuil et à la mort constamment est une façon très adaptée de progresser à son rythme. Et vous savez quoi ? Les endeuillé.es qui « s’en sortiraient » le mieux ne seraient pas ceux et celles qui se centrent sur la perte ou ceux et celles qui se centrent sur la reconstruction, mais plutôt les personnes qui se permettent d’osciller entre ces deux pôles. Le deuil serait fait d’une multitude de grandes et de petites oscillations, qui se font rapidement ou lentement. Est-ce qu’il y a un degré d’oscillation idéal ? Bonne question. L’oscillation idéale est probablement celle qui vous convient personnellement ; celle qui vous fait du bien dans l’instant présent. Attendez-vous à… un paysage Votre deuil est votre deuil. Il est singulier. Il n’y a que vous qui soyez en mesure de bien en ressentir toutes les couleurs. Toutefois, s’il est vrai que le deuil est vécu d’abord et avant tout comme une expérience individuelle, une traversée du désert ou un exil dont vous êtes le ou la protagoniste, attendez-vous à ce que votre parcours d’endeuillé.e soit influencé par des rencontres significatives et mêmes par les rencontres les plus éphémères. Ce que vos proches vous diront ou ne vous diront pas, ce qu’ils feront ou ne feront pas, leur qualité de présence ou leur absence auront on impact sur votre manière de « surfer » sur les vagues. Les intervenant.es que vous croiserez ou que vous consulterez peuvent aussi mettre leur grain de sel dans votre vécu singulier. Les collègues de travail qui sont plus ou moins confortables avec ce que vous vivez, la caissière à l’épicerie qui vous sourit alors que vous aviez une mauvaise journée et que vous pensiez au décès de l’être cher, l’animateur de radio qui fait jouer la chanson préférée du ou de la défunt.e, votre patron qui se montre compatissant en vous permettant de vous absenter pendant deux semaines ou plus… vous pouvez avoir l’impression de vivre votre deuil en vase clôt, mais ce n’est jamais vraiment le cas en fait. Toutes ces rencontres, de la plus marquante à la plus banale, ont le potentiel de vous faire tanguer dans une direction ou une autre, et ce de façon momentanée ou plus durable. En ce sens, nos deuils sont des paysages dont les reliefs changent constamment au gré de ce que nous croisons au quotidien. Permettez-vous d’interagir consciemment avec les composantes de ce paysage et laissez le paysage vous transformer positivement. Autorisez-vous aussi à transformer votre paysage en allant vers ce ou ceux et celles qui vous font du bien. Au Québec, le paysage de la mort et du deuil est souvent inconfortable pour bien des gens. Ils peuvent ne pas savoir comment se comporter autour de vous ou être très présents peu de temps après le décès, puis s’effacer dans les mois subséquents. Ne vous enfoncez pas dans un paysage où vous avez l’impression d’exister en parallèle aux autres, sans être avec eux. Il y a toujours dans le paysage des bouées de sauvetage ou des petites lueurs que vous pouvez suivre et interpeler. Attendez-vous à… l’inattendu S’attendre à passer par des étapes sans savoir lesquelles ; s’attendre à osciller sans savoir à quel degré ni à quelle fréquence ; s’attendre à un paysage de rencontres significatives et éphémères sans savoir quand et comment ces rencontres auront lieu… tout cela en fait revient un peu à admettre qu’on ne sait pas de quoi exactement un deuil sera fait. Seules certitudes, il sera fait d’éléments peut-être plus prévisibles et anticipés, mais surtout de surprises et d’inattendu. De bonnes surprises et des plus difficiles. Certain.es auteur.es et chercheur.es disent que le deuil est d’abord et avant tout un processus de création de sens. Cela signifie que l’endeuillé.e se voit imparti.e la tâche de déterminer ce qu’il ou elle souhaite faire de sa perte et de sa souffrance. Comment voulons-nous écrire le nouveau chapitre, le tout premier chapitre sans l’autre ? En fait, nous devrions préciser sans la présence physique de l’autre, car l’autre peut être maintenu dans notre vie (être une source d’inspiration) de multiples manières, toutes plus créatives les unes que les autres. Les personnes que nous croisons au quotidien, nos lectures et les activités auxquelles nous prenons part peuvent nous aider évidemment à écrire ce nouveau chapitre. Elles peuvent nous aider à vivre les surprises du deuil, à les interpréter et à faire de ces surprises quelque chose de vivifiant, de beau et de complexe… à l’image de la personne perdue.
  • Que puis-je faire pour mieux vivre mon deuil? Comment s'aider soi-même?
    Voilà toute une question. Malheureusement, il n’existe pas de recette précise. Néanmoins, peut-être que ce n’est pas une si mauvaise chose qu’il n’existe pas de telle recette. La créativité et la spontanéité sont des éléments essentiels pour composer avec le deuil quotidiennement. Le deuil pouvant se présenter comme des vagues ou sous différentes couleurs d’une journée à l’autre, il faut savoir accueillir ce qui se présente dans le moment présent et essayer la stratégie qui nous convient le plus ; la stratégie qui nous fait du bien ou celle qui nous interpelle et nous permet de survivre aux vagues du deuil pour profiter par après un peu plus des accalmies. Plusieurs stratégies existent pour prendre soin de soi durant l’épreuve de la perte. Elles ne vous conviendront pas toutes et fort probablement que vous pourrez penser à d’autres stratégies. Peut-être qu’elles vous conviendront à certains moments durant votre deuil et pas du tout à d’autres moments. N’oubliez pas que vous changez et que le deuil lui aussi change et nous change. Voici quelques questions qu’il est possible de se poser afin de déterminer si une stratégie semble adéquate : (a) Est-ce que cette stratégie me fait du bien ? (b) Si elle ne me fait pas de bien, est-ce que j’ai le sentiment qu’elle me fera du bien éventuellement ou qu’elle pourrait me faire du bien dans un autre contexte ? Est-ce que j’ai envie de continuer de l’essayer ? (c) Si elle me fait à la fois mal et à la fois du bien, est-ce que cela me convient ? Suis-je « ok » avec la souffrance que cela me procure ? Et surtout, est-ce que cela a du sens? (d) Est-ce que j’ai le sentiment que cette stratégie me retient/me bloque d’une quelconque façon ou m’empêche d’être là où je souhaiterais être ? – référez-vous d’abord et avant tout à votre propre vécu intérieur lorsque vous vous posez cette question et peut-être un peu moins à ce que les autres peuvent dire autour de vous (attention: cela ne veut pas dire pour autant de ne pas écouter du tout les réflexions et observations des autres!). Parfois, nos proches s’inquiètent et il est bien normal qu’ils souhaitent nous voir aller mieux aussi rapidement que possible. Toutefois, nous pouvons avoir le besoin d’être en contact avec notre souffrance par moments, et ce afin de nous sentir mieux éventuellement. La clé est donc de bien identifier ce que vous ressentez, de comprendre les messages qui accompagnent l'émergence d'une émotion donnée, puis de les écouter et d’y faire confiance. 1— Parler : s’exprimer, se raconter, utiliser les mots pour panser nos maux. Pour bien des gens, s’exprimer, « sortir le méchant », nommer ce qui nous rend honteux.se, en colère ou coupable est un passage important dans le cheminement de deuil. Perdre un être que nous aimons est tragique. Se permettre d’extérioriser cette tragédie peut faire un certain bien après coup, même si cela risque de faire mal dans l’immédiat. Toutefois, raconter ce que nous vivons, ce n’est pas uniquement parler de notre souffrance. Raconter son histoire avec l’être cher, c’est aussi s’autoriser à parler des souvenirs agréables et des bons moments. C’est se donner le droit de parler des belles choses que l’autre nous a laissées en héritage. Parler permet aussi de réfléchir. Dire les choses à haute voix, ce n’est pas la même chose que de les entendre dans notre tête. Les dire en face d’une personne qui nous écoute est aussi bien différent. N’ayez pas peur de raconter votre histoire, les moments difficiles comme les moments plus doux. Bien souvent nous nous disons (ou nous nous faisons dire par les autres) qu’il faut passer à « autre chose ». Bien souvent nous pouvons avoir peur de se répéter, de raconter encore et encore la même chose. N’oubliez pas qu’il est parfois essentiel pour quelqu’un de se raconter encore et encore pour passer à travers l’épreuve du deuil. N’oubliez surtout pas que chaque fois que vous racontez votre histoire, il est bien souvent faux de dire que vous vous répétez. Les différences sont parfois subtiles, mais il y a souvent de petites nuances qui se faufilent dans notre discours. À chaque fois que vous racontez votre histoire, vous la racontez un peu différemment, vous vous entendez différemment et vous ne vous sentez plus de la même façon lorsque vous la racontez. Éventuellement, vous pourrez la raconter avec cette impression que votre blessure n’est plus aussi à vif. Peut-être même que vous vous direz qu’il y a quelque chose de beau qui émerge de votre histoire, que votre histoire vous transforme et vous permet de voir la vie différemment. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la parole. 2— Écouter : se renseigner, partager et connecter avec l’autre pour mieux comprendre nos maux Si la parole peut vous aider, l’écoute aussi. Plusieurs endeuillé.es trouvent quelque chose de réconfortant et de soutenant dans le fait d’entendre l’histoire de personnes ayant vécu des expériences similaires à la leur. C’est pourquoi les groupes de soutien pour endeuillé.es existent notamment. Nous pouvons nous inspirer des expériences d’autres personnes pour trouver des façons de s’aider soi-même et pour mieux comprendre ce que nous vivons. Écouter l’autre, être en dialogue avec autrui, c’est aussi créer un lien parfois très intime. Être en relation intime et profonde avec d’autres personnes lorsque nous vivons un deuil est une façon incroyablement puissante de vivre malgré le mal et le chagrin. Cela dit, il est possible que vous n’ayez pas envie ou que vous ne vous sentiez pas prêt à vous impliquer activement dans une conversation avec une autre personne en lien avec votre perte. Dans de telles situations, il est aussi possible d’aller écouter les paroles de personnes inspirantes dans le cadre de conférences par exemple ou d’ateliers sur le deuil. Écouter d’un peu plus loin, avec une certaine distance, des spécialistes de l’accompagnement du deuil ou même des endeuillé.es qui témoignent de leur vécu devant public peut vous être d’un grand bien. Finalement, vous pouvez « écouter » les paroles d’autres individus inspirants en lisant leurs paroles. Les livres sont une vraie mine d’or pour qui cherche l’apaisement. 3— Écriture, peinture ou encore musique : quand les mots sont insuffisants, l’art peut panser nos maux Parler peut être trop difficile ou même vous faire plus de mal que de bien. Peut-être même que vous ne savez pas quoi dire, que vous trouvez qu’il n’y a rien à dire. C’est possible. Vous n’avez peut-être pas envie d’écouter quelqu’un d’autre vous parler de son deuil. Peut-être que vous avez envie d’être seul.e, mais qu’en même temps vous cherchez un moyen de « faire » quelque chose avec votre trop-plein d’émotions. L’art s’est révélé être un moyen d’expression, de libération et de cheminement de deuil précieux pour de nombreux.se endeuillé.es. L’art permet ainsi paradoxalement de dire ce qu’on ne parvient pas à dire. Certaines personnes écrivent ce qu’elles vivent. D’autres le dessinent, le peignent, le sculptent ou encore l’interprète et l’écoute (la musique est une idée intéressante pour prendre soin de soi en période de grande souffrance). Votre art peut être directement en lien avec ce que vous vivez ou pas du tout. Le deuil demeure un paysage mystérieux. Peindre un pot de fleurs bien banal peut potentiellement avoir plus d’impacts positifs sur nous que de peindre quelque chose directement lié à notre être cher décédé. S’aider dans son deuil, c’est aussi accepter de ne pas tout comprendre et d’apprécier les petites zones d’insondable. Dernière précision : nul besoin d’être un.e excellent.e artiste pour profiter des bienfaits de l’art sur le deuil ! 4— Se distraire: pour panser nos maux, il faut parfois arrêter de penser à nos maux, ne serait-ce que momentanément Celui ou celle qui a dit qu’un « bon » deuil se fait en y pensant constamment se trompait. En effet, survivre à la morsure de la perte se ferait plus facilement en faisant autre chose à l’occasion que de se centrer constamment sur notre deuil et sur notre relation au ou à la défunt.e. L’idée n’est pas de s’empêcher de vivre notre souffrance (bien au contraire !), mais il faut aussi s’autoriser à vivre autre chose et se dire : « Bon ! Aujourd’hui j’en ai assez de pleurer. Je suis épuisé.e. J’ai besoin de me changer les idées ! ». Travailler, aller au cinéma, souper avec les enfants, voyager, regarder un match de hockey ou même jouer au hockey peuvent tous être des éléments cruciaux d’un « bon » cheminement de deuil. Il est exténuant d’avoir constamment mal. Bien souvent, pour continuer d’avancer, il est essentiel de prendre des pauses et de se recharger les batteries. Ignorer le fait que vous avez mal le temps d’une pause de deuil peut vous faire le plus grand des biens. Se distraire permet d’apprivoiser votre souffrance progressivement, pas à pas, et d’y revenir le cœur un peu reposé. 5— Le corps: nos maux ont un impact sur notre corps et notre corps a un impact sur nos maux Le deuil se vit dans notre tête, dans notre cœur, à l’intérieur. N’oublions pas par contre qu’il s’incarne également dans notre corps. Plusieurs recherches tendent à montrer depuis de nombreuses années que notre santé mentale et notre santé physique sont liées. Donc, s’il est vrai qu’aller mieux dans votre tête pourrait vous aider à aller mieux dans votre corps, n’oublions pas que l’inverse est aussi vrai. Danser, marcher, courir, faire un sport sont tous des moyens de « métaboliser » le deuil, c’est-à-dire de le vivre différemment dans votre corps et dans votre tête. De nombreuses personnes pourront vous témoigner des bienfaits de l’activité physique sur eux-mêmes. Certain.es vous diront que de jouer au basketball leur a permis de se « défouler », d’évacuer toute la colère qu’ils ou elles ressentaient. D’autres vous diront que la danse contemporaine ou un massage leur a permis de libérer certaines tensions et de se sentir moins étouffer dans leur propre corps. La respiration diaphragmatique et la méditation sont d’autres moyens que vous pouvez essayer pour bien prendre conscience de ce qui se passe dans votre corps et pour vous permettre de réfléchir autrement ; pour vous permettre d’accéder peut-être à des nuances et couleurs insoupçonnées de votre expérience de deuil. 6— S’impliquer : quand aider à panser d’autres maux nous aide à panser les nôtres Dans la série télévisée américaine This is Us, un médecin dit à un père en deuil de son enfant mort-né qu’il faut tenter de faire une limonade avec le plus amer des citrons. Parfois, de très belles choses peuvent prendre racine dans une expérience aussi douloureuse que celle du deuil. L’idée ici est de « faire » quelque chose avec notre perte. Que voulons-nous faire de notre souffrance ? Certaines personnes voudront l’utiliser pour être différentes au quotidien. Ces personnes utiliseront leur nouvelle compréhension de la douleur de la perte pour être plus attentives à ce que vivent leurs proches. Certains individus sentiront peut-être même le besoin de s’impliquer plus activement dans une cause donnée, en aidant d’autres personnes et en effectuant du bénévolat par exemple. Pour certain.es endeuillé.es, transformer leur souffrance en carburant, en une bonne dose d’empathie qu’ils ou elles peuvent redonner à d’autres est une incroyable source de réconfort. Plus encore, c’est une source de sens. Par conséquent, n’oubliez pas que parfois aider l’autre, c’est aussi (et peut-être même surtout) s’aider soi-même. Demeurez vigilant cependant et allez-y à votre rythme. Ce n’est pas tout le monde qui se sentira prêt à s’exposer aux souffrances d’autrui, surtout dans un contexte où celles-ci peuvent faire écho à nos propres souffrances. Bien choisir ses implications est donc important. 7— Personnaliser : nos maux sont nos maux Le deuil « bien fait », celui qui nous permet de nous sentir à nouveau capables d’investir la vie et d’y trouver des sources de réconfort et de bien-être, est un deuil d’abord et avant tout personnalisé. C’est-à-dire que ce deuil nous ressemble et que nous utilisons les repères, les ressources, les outils ou les stratégies qui nous font du bien à nous et nous aide à aller de l’avant. Cette recette idéale est unique. La recette de quelqu’un d’autre ne vous conviendra jamais parfaitement et votre propre recette ne conviendra jamais parfaitement non plus à d’autres. Soyez créatifs. Tentez quelque chose et donnez-vous le temps et l’opportunité de trouver vos propres sources de soulagement. 8— Demander de l’aide: parfois nos maux nous submergent et nous dépassent Il est possible que les différentes stratégies énoncées ici ne fonctionnent pas pour vous. Il est possible que vous vous sentiez tout simplement incapable de les appliquer. Vous vous sentez peut-être même complètement dépassé.e par votre tragédie. Il arrive que le deuil soit trop complexe à porter seul ou avec ses proches. C’est peut-être l’occasion de faire appel à un.e professionnel.le de l’accompagnement du deuil. Précisons que ces professionnel.les peuvent aussi potentiellement vous aider même lorsque vous ne vous sentez pas complètement en détresse. Encore une fois, la clé est de vous écouter et de vous faire confiance. En ressentez-vous le besoin ? Avez-vous envie d’aller voir un.e professionnel.le ? Avez-vous envie d’essayer, question de voir si cela pourrait aider ? Effectuer une première rencontre avec un.e psychologue, par exemple, ne vous engage à rien. Vous pouvez cesser de le consulter à tout moment. Mais qui sait… peut-être que vous aurez envie d’y retourner une autre fois.
  • Quoi faire (ou plutôt comment être, vers quoi tendre) pour soutenir un.e proche en deuil?
    Composer avec la mort est bien évidemment une épreuve d’abord et avant tout pour la personne endeuillée elle-même. Cependant, c’est également une épreuve pour la communauté qui entoure cet.te endeuillé.e: sa famille, ses amis et ses proches. Quand la souffrance d’un être que nous aimons est à son paroxysme, nous pouvons souffrir en écho. Il peut être difficile de ne pas se sentir impuissant.e face à tant de chagrin. Nous pourrions vouloir trouver un remède miracle pour que la personne cesse de souffrir. Nous voudrions trouver les bons mots, des mots réconfortants, mais nous ne savons pas quoi dire. Quoi dire à quelqu’un qui est en deuil ? Quoi ne pas dire ? Quoi faire ? Quoi ne pas faire ? Si notre propre souffrance peut être difficile à tolérer, celle de l’autre l’est également. La recherche scientifique, mais aussi de multiples témoignages, nous ont indiqué à maintes reprises que le soutien des proches serait la pierre angulaire du rétablissement de bien des endeuillé.es. Être conscient de cette information confère beaucoup de pouvoir aux proches, mais peut leur mettre sur les épaules par le fait même un poids considérable. Il peut être facile dans ce contexte de vouloir tenter à tout prix d’être un.e proche « efficace » dans son soutien. Il peut être facile de ne pas en faire assez et de s’en vouloir. Il peut être facile aussi d’en faire trop, sans s’en rendre compte, de vouloir être trop dans l’action et les paroles réconfortantes, alors que la présence en elle-même est souvent la plus efficace des réponses. Le sociologue Tanguy Châtel nous rappelle d’ailleurs qu’« être responsable [dans notre accompagnement de nos proches endeuillé.es], c’est donc aussi accepter de ne pas avoir de réponse. Ou plus exactement, c’est d’accepter que la présence soit en elle-même la réponse. Pouvoir dire en pleine connaissance de cause “je suis là”, ou simplement le manifester, est certainement un des actes les plus réconfortants qui soient au cœur de la détresse. ». Par conséquent, ne perdez jamais de vu que votre qualité de présence, votre façon d’être présent dans la pièce avec l’endeuillé.e, votre manière d’occuper l’espace, d’écouter, d’écouter réellement et profondément sans penser à votre prochaine réplique, c’est là la plus grande, la plus difficile, mais la plus réparatrice des tâches du proche qui accompagne le deuil. Les mots sont parfois insuffisants. Inutile de les utiliser dans ce cas. Laissez l’autre se raconter sans l’interrompre, sans lui donner d’opinions ou de conseils, sans l’amener à voir le positif dans sa situation, et ce à moins qu’il ou elle ne vous en fasse explicitement la demande. Acceptez de rester avec lui dans le silence si nécessaire. Encore une fois, vous ne faites pas rien. Vous ne faites pas « juste » être présent. Vous faites tout en étant présent. Faites confiance au pouvoir réparateur de la présence. Donc, quoi faire pour soutenir un.e proche en deuil ? 1. Écoutez la personne, soyez pleinement présent.e dans l’écoute et dans les silences, et ce au meilleur de vos capacités (permettez-vous d’être imparfait.e, vous n’avez pas à jouer le rôle d’un.e thérapeute non plus). Vous essayez d’écouter. Vous essayez de soigner votre qualité de présence. Et bien, vous faites l’essentiel. Pour ce qui est du reste, l’accompagnement d’un.e proche endeuillé.e consiste à trouver l’équilibre entre se rapprocher et donner l’espace ou la distance dont il ou elle a besoin. À cet égard, chaque endeuillé.e sera différent.e. Certaines personnes auront besoin que vous soyez davantage présent.e dans leur quotidien. D’autres bénéficieront d’un soutien plus ponctuel, mais tout aussi nécessaire. Vous n’avez pas à lire dans les pensées et les émotions de l’autre. Osez demander quel est son besoin, si une activité donnée lui convient, si vous avez bien compris ce qu’on tente de vous dire ou de vous raconter. L’endeuillé.e n’aura pas toujours la réponse à ces questions (mais il l’aura peut-être !). 2. Vous pouvez proposer et organiser des distractions. Le deuil est épuisant et parfois, nous n’avons pas envie d’en parler ou avons même besoin de ne pas en parler pendant un certain temps. Aider notre proche à se « changer les idées », à faire quelque chose qu’il ou elle aime peut alors être une activité de soutien tout à fait appropriée. 3. L’écoute et la présence sont importantes. Nous pouvons les qualifier de soutien émotionnel. Toutefois, le soutien pratique peut être aussi incroyablement bénéfique pour notre proche endeuillé.e. Aider à faire le ménage, à cuisiner, à remplir des documents administratifs, à faire des achats et commissions en tout genre, à prendre soin une journée ou deux des enfants : voilà une panoplie d’exemples de soutien pratique qui permettent à la personne endeuillée de ne pas se sentir submergée par la réalité du quotidien, alors qu’elle est peut-être déjà submergée par la réalité de sa perte. 4. Les petits gestes et les petites attentions sont bien loin d’être si « petits » que cela. Peut-être que pour vous ce n’est pas grand-chose, mais pour l’endeuillé.e, un petit mot laissé sur le réfrigérateur le matin « Passe une belle journée ! Je t’aime ! » peut faire une différence majeure dans son cheminement de deuil. Le deuil est fait d’une succession de petits moments éphémères qui nous plongent dans une souffrance envahissante ou dans quelque chose de plus constructif, d’un peu moins douloureux et de plus doux. En tant que proches, nous pouvons facilement créer de tels moments. Ne négligez pas le pouvoir transformateur des petits gestes et petites attentions. 5. Trouvez l’équilibre entre la présence (écouter, distraire, soutien pratique, petites attentions) et l’absence. En ce sens que la plupart des individus endeuillés ont aussi besoin de moments de solitude, de ressourcement où ils sont avec eux-mêmes, plongés dans leurs pensées et souvenirs avec le ou la défunt.e peut-être. Vous voulez être présent.e, sans être envahissant.e. Faites attention par contre de ne pas laisser trop d’espace non plus. N’oubliez pas que votre proche peut avoir besoin de vous à nouveau et qu’il ou elle n’osera pas nécessairement venir vers vous de peur de vous déranger avec son deuil. Une façon de procéder peut être de prendre de ses nouvelles régulièrement. De laisser savoir de cette manière que vous êtes présent.e au besoin, et ce même lorsque plusieurs mois et années se sont écoulés. Nous pensons souvent à tort que toutes les personnes endeuillées ont seulement besoin d’être soutenues peu de temps après le décès et que dans les mois et années qui suivent, le deuil est « terminé et tout devrait bien aller désormais ». Le deuil n’est pas un parcours linéaire ou un paysage bien circonscrit. Un an après, six ans après, il est possible d’avoir encore besoin d’en parler à une oreille attentive, ne serait-ce que le temps d’un café ou deux. Certains événements comme les anniversaires, le temps des fêtes et la date du décès peuvent aussi éveiller des préoccupations ou blessures. Il peut être approprié de se « rapprocher » de votre proche en deuil durant ces périodes. 6. Pour prendre soin d’un.e proche, il faut aussi prendre soin de soi. Écouter et être pleinement présent.e pour l’autre au cours d’une conversation chargée émotivement sont des tâches qui demandent de l’énergie. Vous pourrez être pleinement présent.e certaines journées seulement si vous acceptez d’être incapables d’être présent.e durant d’autres journées. L’accompagnement du deuil se fait souvent mieux en communauté. Chaque proche peut apporter une forme de soutien différent ou complémentaire à l’endeuillé.e en fonction de ses propres forces et disponibilités (disponibilités physiques et mentales). Certes, nous n’avons pas tous et toutes des familles sur lesquelles nous pouvons compter afin de nous partager la tâche. Par contre, plusieurs d’entre nous avons des ami.es qui pourraient prendre soin de nous pendant que nous prenons soin de notre proche en deuil. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à faire appel à des organismes d’aide ou des ressources extérieures pour vous aider. Soutenir une personne endeuillée peut être exigeant sur bien des plans. 7. N’hésitez pas à demander conseil à des professionnel.les de l’accompagnement du deuil si vous avez l’impression de ne pas savoir comment composer avec la situation de votre proche en deuil. Leurs conseils peuvent nous aider à nous sentir un peu moins impuissant.es ou peuvent nous rassurer dans ce que nous faisons.
  • Pour quelles formes de deuil puis-je consulter?
    L’offre de service concerne pour le moment uniquement les personnes de 16 ans et plus. Cependant, vous serez les bienvenu.es peu importe le contexte de votre perte : décès « naturel », aide médicale à mourir, cancer, maladie neurodégénérative, perte périnatale, perte d'un animal, suicide, accident, disparition, en contexte d’abus de substance (« overdose »), en contexte de don d’organes, en contexte de trouble de santé mentale, etc. Surtout, si votre situation se situe en dehors du champ de compétences de Dr Laperle, il vous en fera part rapidement et une réorientation sera discutée avec vous.
  • Comment se déroule un suivi psychologique?
    Toute prise en charge commence par un appel téléphonique initial d’une quinzaine de minutes lors duquel votre situation et vos besoins sont brièvement explorés, et ce afin de déterminer si l’offre de service est adéquate ou s’il serait préférable de vous référer ailleurs. C’est aussi l’occasion pour vous de poser quelques questions et de déterminer si vous souhaitez poursuivre votre démarche en planifiant un premier rendez-vous en face-à-face. Cet appel téléphonique initial est gratuit. Si vous poursuivez votre démarche, une première rencontre de 50 minutes sera planifiée. Cette première rencontre a justement comme objectif principal de se rencontrer ou de faire connaissance. Elle permet au psychologue d’évaluer vos besoins en vous posant plusieurs questions. Des objectifs potentiels pourront être ciblés lors de cette rencontre. Plus encore, le psychologue utilise les informations collectées pour songer aux interventions psychologiques ayant le potentiel de vous aider dans votre cheminement. Le psychologue discutera avec vous de sa manière de travailler et répondra à vos questions. C’est aussi une autre occasion pour vous de voir comment s’exprime le psychologue, ce qu’il dégage et d’évaluer votre niveau de confort. Il peut être tout à fait normal de ne pas se sentir extrêmement confortable ou en parfaite confiance dès cette première rencontre. Les enjeux abordés dans un bureau de psychologue sont rarement des enjeux simples et faciles à aborder, surtout lorsqu’il est question de deuil, de fin de vie et de maladie. Toute relation de confiance prend un certain temps à se développer. La relation thérapeutique avec le psychologue ne fait pas exception à cette règle. Par contre, vous devriez être attentif.ve à l’évolution de votre ressenti en consultation. Une réflexion intéressante à avoir peut s’articuler comme suit : « Même si je ne suis pas encore tout à fait confortable et en confiance, ai-je l’impression que je pourrais le devenir éventuellement avec ce psychologue? Est-ce que j’ai l’impression que je pourrais m’ouvrir graduellement un peu plus à lui? Est-ce que j’ai envie de prendre un risque avec cette personne? Est-ce que cela me semble valoir la peine? Ai-je le sentiment que cette personne à certaines réflexions qui me « parlent »? Même si ce n’est pas facile, ai-je le sentiment que ce psychologue peut m’aider? ». Surtout, même si cela peut être difficile à faire initialement, n’hésitez pas à partager vos impressions et vos sentiments avec le psychologue, même si ceux-ci vous apparaissent négatifs. Le travail du psychologue est d’accueillir ce que vous vivez, peu importe la nature de ce ressenti. Si vous en parlez, il est possible que certains ajustements soient possibles de sa part. Un psychologue ne peut pas lire dans vos pensées! Il est possible que certains aspects lui échappent. Un suivi psychologique soutenant s’effectue donc toujours dans la collaboration. Dans tous les cas, n’oubliez pas que vous n’êtes pas contraint de poursuivre votre démarche et que vous pouvez mettre fin à celle-ci à tout moment. Cependant, encore une fois, il est toujours judicieux d’en parler avec le psychologue pour s’assurer d’effectuer un choix éclairé et bien informé. À la suite de cette première rencontre, il est possible que le psychologue juge nécessaire qu’une ou deux autres rencontres soient nécessaires pour compléter l’évaluation et déterminer les interventions pertinentes, et ce en fonction par exemple de la complexité de votre situation. Autrement, une fois l’évaluation complétée, des rencontres de psychothérapie ou d’intervention psychologique sont planifiées. Elles sont aussi d’une durée de 50 minutes et leur contenu varie en fonction de ce qui est jugé pertinent pour atteindre vos objectifs et cheminer à votre rythme.
  • Quelle est la durée d'un suivi psychologique?
    Il n’y a pas de durée préétablie pour une prise en charge en psychologie. Elle varie en fonction des objectifs fixés et de vos besoins. Le coût des séances peut également influencer la durée du suivi. La prise en charge peut donc être très brève : parfois quelques séances sur quelques mois seulement sont suffisantes. À l’inverse, il est possible qu’un suivi à long terme soit plus bénéfique et s’échelonne sur une ou deux années.
  • Les séances peuvent-elles être effectuées par visioconférence?
    Les séances en présentiel sont privilégiées en raison notamment de la nature des services offerts (principalement des suivis de deuil difficiles où la présence physique du psychologue permet de contenir et d’accueillir plus aisément de grandes souffrances), mais aussi de la manière dont Dr Laperle travaille. Pour reprendre certaines idées du psychologue Gilles Delisle, il est plus aisé en présentiel de maintenir la confidentialité, d’offrir un environnement thérapeutique (un espace) adéquat, d’utiliser l’expérientiel, le corps, le non-verbal, le relationnel et l’émotif. Se déplacer au bureau du psychologue force aussi un temps de préparation pré-séance et un moment d’intégration post-séance qui favorisent la « métabolisation » de l’expérience. Ces temps de déplacement et d’arrêt font partie intégrante du processus thérapeutique. Toutefois, les consultations par visioconférence peuvent s’avérer très bénéfiques pour certaines personnes et demeurent donc possibles dans certaines circonstances, notamment lorsque la consultation en présentiel s'avère impossible ou trop complexe. Nous vous invitons à en discuter avec Dr Laperle afin d’évaluer ensemble la situation.
  • Les honoraires sont-ils remboursables?
    Les services reçus en psychologie sont souvent remboursés par les assureurs privés (mais pas par la RAMQ malheureusement). Nous vous invitons donc à vous renseigner auprès de votre assurance. Les frais de consultation en psychologie sont également déductibles d’impôts à titre de frais de santé/médicaux. Le psychologue vous remet un reçu après chaque séance que vous pourrez utiliser à cette fin. ​ Nous vous rappelons que le tarif des consultations individuelles est de 135$ par séance, Les honoraires pour les services de conférences, formation et de consultation/supervision doivent être discutés directement avec Dr Laperle.
  • Quels sont les modes de paiement acceptés?
    Les paiements s’effectuent par l’une des modalités suivantes : (a) Chèque – les frais de rebond vous seront chargés si les fonds d’un chèque sont insuffisants. (b) Argent comptant – le montant doit être exact. (c) Virement Interac – le virement doit être effectué avant le début de la séance. Le virement sera seulement accepté une fois la séance complétée. **Les paiements par carte de crédit ou carte débit ne sont pas acceptés.
  • Puis-je m'attendre à obtenir un premier rendez-vous rapidement?
    Les délais de prise en charge sont très variables. Nous vous invitons à contacter Dr Laperle. S’il n’a pas de disponibilités pour une nouvelle prise en charge au moment où vous le contactez, il pourra possiblement discuter avec vous du délai estimé. Nous vous invitons également à consulter la section « Autres services de soutien au deuil ».
  • Puis-je prendre part à un suivi de groupe?
    Les suivis sont individuels. Nous n’offrons pas d’interventions de groupe à l’heure actuelle.
  • Pourquoi avez-vous des disponibilités uniquement le lundi?
    Dr Laperle travaille dans le réseau public de la santé et des services sociaux et continue de s'impliquer dans la recherche, l'enseignement et la formation sur le deuil et les enjeux de fin de vie. Ses disponibilités sont donc restreintes pour des prises en charge à la Maison du deuil. Si l'offre de services s'élargie, vous serez tenu.es informé.es via des mises à jour sur le site web.
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